Impacts résiduels négatifs significatifs à compenser en cours d'eau

Type de contenu

Exemples d’impacts résiduels négatifs significatifs à compenser :

Parmi les incidences négatives résiduelles significatives d’un projet sur un tronçon de cours d’eau donné, citons à titre d’exemples :

  • la perte sèche de tronçon de cours d’eau (ex. : dérivation, busage) ;

  • la perte sèche de linéaire de berge naturelle (ex. : rescindement, consolidation) ;
  • l’augmentation du taux d’étagement d’un cours d’eau et l’homogénéisation des faciès d’écoulement en habitats lentiques (ex : réalisation d’un seuil transversal ou d’un barrage) ;
  • la modification de son régime hydrologique (ex. : prélèvements ; mise en place d’un tronçon court-circuité) ;
  • l’altération ou la dégradation de ses conditions morphologiques et l’augmentation des processus d’érosion qui en résulte (ex. : ennoiement ; chenalisation ; extraction de granulats, curage, modification du profil en long et en travers ; installation de « points durs » ; franchissements hydrauliques sous-dimensionnés ; etc.) ;
  • la diminution de son espace de mobilité au sein du lit majeur voire du lit mineur (ex. : remblai, digue, infrastructure routière) ;
  • la modification de son régime thermique (ex. : arasement de la ripsylve ou de la végétation rivulaire) ; 
  • l’altération de sa qualité physico-chimique (ex. : rejets d’eaux usées ou partiellement traitées, rejets issus de purges ou de drains, destruction des faciès lotiques ou du substrat participant à la ré-oxygénation des eaux) ; 
  • etc.

Les conséquences pour la flore ou la faune aquatiques ou semi-aquatiques sont, à titre d’exemples :

  • la diminution du domaine vital d’espèces aquatiques ou semi-aquatiques par perte sèche d’habitats ; 
  • l’isolement et la fragilisation des populations par altération voire interruption de leurs mouvements migratoires du fait de l’installation d’obstacles infranchissables ou ralentissant leur migration ; 
  • la fragilisation des populations par perte d’habitats nécessaires à l’accomplissement des différentes phases de leur cycle de vie (bétonisation du fond du lit du cours d’eau ou des berges ; homogénéisation des faciès d’écoulement ; érosion du substrat biogène ; etc.)
  • etc.

 

Bassin versant amont
  • topographie, dont notamment pente et largeur du fond de la vallée
  • occupation et nature des sols : rugosité ; composition, densité et surface de la végétation ; surfaces imperméabilisées ; activités anthropiques ; etc.
  • fonctionnement hydro-géomorphologique 
Cours d'eau
  • débit liquide et régime hydrologique : valeur des débits ; fréquence et intensité des événements structurants (crue, étiage)
  • débit solide (transport de sédiments)
  • conditions morphologiques : linéaire total ; pente moyenne ; style fluvial1  et sinuosité ; débit de plein bord (Qpb) ; largeur, profondeur et section hydraulique à Qpb ; profils en long et en travers ; faciès d’écoulement (nature et diversité) ; berges et substrat (nature et cohésion des granulats)
  • processus morphologiques : mobilité (modalités de migration des méandres ou de divagation du lit) ; puissance spécifique et capacité d’érosion (latérale, verticale, progressive, régressive) ; 
  • régime thermique et composition physico-chimique de l’eau
  • continuité écologique longitudinale et latérale, comprenant la circulation de la faune et des sédiments
  • communautés végétales (ripisylve, végétation rivulaire et aquatique) : richesse spécifique, diversité (structure), dynamique
  • faune aquatique (poissons, mollusques, écrevisses, macro-invertébrés benthiques) et semi-aquatique (mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens) : richesse spécifique, diversité (structure), dynamique, migration

 

  Méandre, tresse, anastomose, …